L’association Ibuka Mémoire et Justice a salué la condamnation du 6 juin 2024 par la Cour d’assises de Bruxelles de Monsieur Nkunduwimye Emmanuel, alias Bomboko, pour le crime de génocide et crimes de guerre (meurtres volontaires et viols des personnes protégées par le droit international humanitaire dans le contexte de guerre parce qu’elles ne prennent pas part aux hostilités).
Le jury devant la Cour d’assises a établi la responsabilité pénale de M Nkunduwimye pour ces crimes perpétrés dans la ville de Kigali entre avril et juillet 1994.
Ce procès qui avait commencé le 8 avril 2024 a permis à l’association Ibuka Mémoire et Justice de se constituer partie civile pour la première fois depuis le début des procès d’assises en Belgique en 2001 chargés de juger les personnes impliquées dans le génocide des Tutsi au Rwanda en 1994.
Par cette démarche, Ibuka souhaitait marquer la trentième commémoration dudit génocide en se joignant à cette quête de la justice pour les rescapé.es et toutes les personnes qui ont perdu leur vie pour le simple fait d’être Tutsi.
«La condamnation de l’accusé consacre l’engagement de notre association en faveur de la justice pour toutes les victimes, rescapés comme disparus du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994, » a déclaré Ernest Sagaga, président d’Ibuka après le prononcé de la condamnation. « Elle confirme également que le temps de l’impunité pour les crimes commis contre les Tutsi pendant ce génocide est révolu, peu importe où se trouvent leurs auteurs et le nombre des années qui les séparent de leurs forfaits ».
Ibuka remercie les témoins qui ont déposé devant la Cour d’assises dans cette affaire ainsi que son conseil, Me Alexis Deswaef, dont le talent, l’expertise et l’expérience ont contribué à obtenir ce verdict. La peine de M Nkunduwimye sera déterminée lors de l’audience des peines, prévue lundi 10 juin 2024.
Fin